Le saviez-vous ?

Le sommeil

 

Un sommeil de bonne qualité est  essentiel au développement de l’enfant et l’aide dans ses apprentissages.

L’importance du sommeil :

Le sommeil est important car pendant qu’il dort, l’enfant consolide tout ce qu’il a appris dans sa journée. De plus, dormir suffisamment permet à votre enfant :

• de bien se développer sur le plan physique ;
• de renforcer ses apprentissages ;
• de renforcer ses capacités de mémorisation ;
• de se concentrer davantage et plus longtemps ;
• de mieux gérer ses émotions ;
• d’être en forme pendant la journée ;
• de sécréter l’hormone de croissance : la somatotrophine ;
• de renouveler ses cellules ;
• de renforcer son système immunitaire.

La durée du sommeil chez le nourrisson

Les nouveau-nés dorment beaucoup, jusqu’à 20 heures par jour, avec, comme chez l’adulte, des variations d’un bébé à l’autre. Ce repos permet notamment la maturation du cerveau. À la naissance, le bébé ne fait aucune différence entre le jour et la nuit. Il construit son sommeil de nuit progressivement, en ajustant les périodes d’éveil et de sommeil. Cela signifie qu’au début, il est possible que bébé dorme plus le jour que la nuit.

Il faut un certain temps pour que le sommeil du nourrisson adopte une cadence régulière. Au quatrième mois, bébé dort généralement un peu moins, souvent entre 14 et 16 heures par jour. Il dort plus longtemps la nuit car il a moins souvent faim. Il commence à se rendormir seul et parfois même à s’endormir seul.

L’endormissement

Pour qu’un bébé fasse ses nuits, il faut d’abord qu’il soit capable de s’endormir seul. Pour cela, il faudra coucher votre bébé encore éveillé afin qu’il apprenne à trouver son sommeil tout seul. Il est important de renforcer les signaux de sommeil avec un rituel de coucher et des horaires de lever, de repas et de siestes réguliers.

Les rituels du sommeil sont importants

Dormir, c’est stopper l’activité d’éveil. Le soir, il faut donc réduire progressivement les stimulations comme la lumière, le bruit et l’excitation. L’obscurité permet également la sécrétion de la mélatonine, qui informera notre cerveau qu’il est temps de dormir. Les écrans sont donc déconseillés le soir, car ils maintiennent une stimulation et une lumière.

Les rituels ce sont toutes les habitudes qui sont reproduites chaque soir au moment du coucher, dans une séquence et un ordre immuable. Les rituels ont pour fonction de rassurer l’enfant à ce moment particulier du passage de l’éveil au sommeil (soit le passage du conscient à l’inconscient). Car, pour un enfant, le moment de dormir implique une séparation d’avec ses parents et l’entrée dans un monde inconnu. C’est un moment angoissant. La petite histoire, le câlin, la chanson ou la boîte à musique, mais aussi des objets rassurants, comme des peluches ou doudous préférés et la tétine ou bien un tissu imprégné de l’odeur de la maman, sont des étapes nécessaires pour préparer l’enfant au sommeil. Ce moment doit être calme et rassurant. Ensuite, ces rituels vont évoluer avec l’âge.

Dans la nuit

Au moment des éveils nocturnes, il est important de laisser au bébé le temps de retrouver son sommeil. Ces éveils sont normaux : le bébé reste éveillé plusieurs minutes et se rendort souvent sans intervention des parents. Pendant cette période d’éveil, les bébés jouent, gazouillent et parfois pleurent. Si les parents interviennent au premier signe d’éveil, le bébé n’a pas le temps de se rendormir seul et il risque ensuite d’en prendre l’habitude et d’attendre l’arrivée de ses parents au moindre réveil.

Alimentation pendant la nuit

Jusqu’à l’âge de 4 ou 5 mois, un nourrisson peut avoir besoin d’un biberon nocturne. En effet, son organisme n’est pas toujours capable de stocker suffisamment de calories pour la nuit. Puis, en principe, à partir de 6 mois, le bébé n’a plus besoin de tétées pendant la nuit. S’il est encore alimenté pendant la nuit, il faudra essayer de supprimer les tétées, soit totalement, soit en diminuant progressivement la quantité de lait des biberons car les enfants n’ont plus besoin de manger la nuit. En revanche, le bébé peut se réveiller entre deux cycles, parce que son sommeil est fragile à ce moment-là. Parfois, il n’arrive pas à se rendormir seul et ses pleurs persistent. Il est alors bien de le rassurer et de vérifier qu’il se sent bien, de préférence sans le sortir de son lit
Conseil aux parents : ne pas associer le biberon du soir à l’endormissement sinon cela deviendra un rituel qu’il sera extrêmement difficile de faire disparaître par la suite. Au contraire, le biberon devra être pris en dehors de la chambre et en dehors du lit. Il faudra, enfin, diminuer progressivement sur 10 à 15 jours la quantité et la qualité (remplacer le lait par de l’eau si l’enfant a soif ou simplement besoin de téter pour se rassurer) de chaque biberon nocturne.

Le nombre quotidien de sieste varie en fonction de l’âge

Vers 6 mois, un bébé fait en général trois siestes (matin, début et fin d’après-midi). La dernière sieste de la journée disparaît entre 9 et 12 mois, celle du matin, entre 15 et 18 mois.

Si les nouveau-nés dorment beaucoup pendant la journée, ce sommeil diurne diminue rapidement vers l’âge de deux ans. Le temps de sieste quotidien ne dépasse pas deux heures et commence à disparaître vers les trois ans de l’enfant. Si la sieste de début d’après-midi perdure après l’âge de 7 ans, cela peut être le signe de nuits trop courtes.
A partir de 2 ans, le sommeil de nuit, qui était fragmenté, va se consolider progressivement et les éveils nocturnes seront moins fréquents.
Par ailleurs, vers 3 ans, la capacité à passer de l’assoupissement à l’état de veille est en cours de maturation. Aussi, durant cette période, l’enfant peut connaître certains troubles du sommeil, tels que des terreurs nocturnes ou des épisodes de somnambulisme.

Quels sont les perturbateurs du sommeil de l’enfant ?

Le rythme de sommeil peut rapidement être perturbé par un environnement non propice ou par des habitudes de vie inadéquates. Ces perturbations peuvent entraîner des modifications de l’organisation du sommeil.
Quelles sont les difficultés de sommeil de l’enfant de 1 à 3 ans ?
Deux cas de figure sont fréquents chez les enfants entre 1 et 3 ans : les enfants qui n’ont pas envie de s’endormir et les enfants qui réveillent leurs parents plusieurs fois par nuit. Les terreurs nocturnes et les cauchemars sont aussi fréquents. Chez les enfants de 3-4 ans, 22 à 29 % des enfants ont des problèmes de sommeil, 15 % ont des difficultés d’endormissement et 23 % se réveillent régulièrement.
Dans la plupart des cas, ces troubles sont dus au fait que l’enfant a oublié – ou n’a jamais appris – comment s’endormir seul. Dans des cas plus rares, les troubles du sommeil sont en relation avec des maladies comme un reflux gastro-œsophagien par exemple, ou de l’anxiété mais celle-ci est alors également présente dans la journée.

À éviter :
• Pas de biberon pour aider votre enfant à s’endormir.
• Le lit de l’enfant doit être réservé au sommeil – ne pas remplir son berceau de jouets.
• De la même façon, aller au lit ne doit pas être une punition.
• Évitez les boissons contenant de la caféine (soda type cola).
• Limitez le temps de télévision, surtout le soir.
• Pas de télévision dans la chambre de votre enfant.

À la crèche

Il faut prendre en compte le tempérament de l’enfant. Certains sont plus flexibles et plus adaptables que d’autres et peuvent s’endormir n’importe où. D’autres, au contraire, ont un rapport particulier à leur environnement (parents, domicile) et ont davantage de difficultés à s’endormir loin de chez eux. Et même d’un enfant à l’autre au sein d’une même fratrie cela peut se passer très différemment.
En prenant en compte les habitudes d’endormissement transmises par les parents, nos professionnelles veillent à accompagner l’enfant de manière individuelle dans le respect de ces dernières (portage, bercement…). L’accompagnement au sommeil est un moment important. Le professionnel se veut donc présent, sécurisant, rassurant, à l’écoute de chaque enfant.
Pour chacun, une réponse individualisée est apportée en fonction de son besoin, de son état, de son vécu, de ses rituels et habitudes (tenir la main, rassurer, être assis à côté, prendre dans les bras, parler à voix basse…). Le professionnel laisse aussi à l’enfant qui vient de se réveiller tout le temps dont il a besoin. Il protège également le sommeil des enfants encore endormis. Une fois l’enfant prêt à se lever, l’adulte l’accompagne sans précipitation jusqu’à l’espace commun où il est accueilli par d’autres professionnels disponibles.

Le rythme du sommeil d’un bébé/enfant en crèche aura évidemment un impact sur son sommeil de nuit à la maison : la nuit, durant les phases de sommeil agité, l’enfant revit une partie de sa journée. Il fait le tri entre les choses difficiles à digérer et les choses nouvelles et cela peut venir chahuter le sommeil de nuit. Mais ce tri est aussi ce qui lui permet de développer ses capacités d’adaptation émotionnelle par la suite et cela ne durera qu’un temps.