Le saviez-vous ?

La phase d’opposition

 

NON, NON, NON ET NON !!!! serait-ce devenu le mot préféré de votre enfant ? Quoique vous lui disiez, que vous lui proposiez, que vous lui demandiez, sa réponse est toujours la même : NON !

Chers parents, bienvenus dans la magnifique « phase d’opposition » plus communément connue sous le nom de…« terrible two ».

Elle commence généralement vers 15-16 mois et dure jusqu’à 3-4 ans environ, elle peut se manifester par phases et de manière inconstante. C’est une étape qui peut être éprouvante et fatigante pour les adultes mais elle demeure extrêmement importante dans la vie de l’enfant. A sa manière, il expérimente le monde par lui-même. Il teste ses propres limites mais également les vôtres.

Mais pourquoi mon enfant s’oppose t’il toujours à ce que je lui dis ?

En réalité, sa volonté n’est pas de s’opposer à vous à proprement parler mais de se différencier de vous. L’enfant, dont le cerveau est encore immature n’est pas en capacité de comprendre que les adultes ont un autre point de vue que le sien, ainsi il ne peut pas comprendre que vous n’êtes pas d’accord avec ce qu’il a décidé.

Il grandit, il prend peu à peu conscience qu’il est une personne à part entière , qui existe en dehors de vous. Il veut faire ses propres choix, gagner en autonomie. Vous devez entendre maintes et maintes fois : « non, je veux faire tout seul ».

La fatigue rend également votre enfant plus irritable, comme pour les adultes, mais contrairement à vous, le tout-petit n’est pas en capacité de prendre du recul sur certaines situations, ainsi à la moindre frustration, contrariété, il « explose » d’émotions.

Souvent des parents nous font remarquer que leurs enfants ne sont pas aussi « calmes, sages » chez eux, qu’à la crèche.

Pas de panique, cela ne veut pas dire que votre enfant n’aime pas sa maison ou qu’il est mieux à la crèche, au contraire, dans son cocon familial, l’enfant se sent en sécurité, il peut alors « décharger » toute la tension accumulée dans la journée.

«  Même si je suis très en colère et que je crie très fort, papa et maman m’aimeront toujours ».

Je suis sûr que c’est un caprice…

Tout d’abord, définissons ce qu’est un caprice : un caprice est un refus volontaire de l’enfant d’obéir à une règle qu’il manifeste par des cris, des pleurs,…dans l’espérance que l’adulte cède à son envie, désir.

Or, comme nous l’avons déjà vu, le jeune enfant n’est pas encore au fait du principe de causalité . Ce qui n’est pas grave pour vous, peut-être pour votre enfant un véritable drame. Il est important de rappeler que le tout-jeune n’est pas en capacité de relativiser. Dans ces moments de « crises », l’enfant vit une réelle tempête émotionnelle dont il ne peut sortir qu’en se sentant rassuré, sécurisé, entendu et non-jugé.

Ce que les adultes prennent pour des caprices sont en réalité une manifestation du jeune enfant à un de ses besoins non-satisfaits.

 

Comment  détourner le rapport de force et soutenir votre enfant dans son autonomie ?

  • Tout d’abord, n’essayez pas de discuter avec votre enfant quand il est en crise, il n’est pas apte à vous entendre.
  • Il est important que vous restiez calme face à votre enfant, les cris et l’énervement entraînent les cris et l’énervement. Vous êtes l’exemple de vos enfants, en contrôlant vous-même vos émotions, vous l’aidez à contrôler les siennes.
  • Évitez les discussions trop longues et les négociations, vous êtes le parent c’est vous qui déciderez au final, par contre, dites lui que vous avez compris ce qu’il ressent : par exemple, « je comprends que tu sois en colère mais,… ».
  • Aidez-le à mettre des mots sur ses émotions, avec des supports visuels par exemple.
  • Ne donnez pas trop de consignes à votre enfant, faites respecter le cadre que vous vous êtes fixés.
  • Évitez les langages négatifs et tourner les consignes de manières positives (ne dites pas « tu m’agaces à crier mais plutôt je sais que tu es capable de parler plus doucement).
  • Proposez-lui des alternatives (si ça ne dépasse pas le cadre fixé), par exemple, si votre enfant n’aime pas ce pantalon bleu, laissez lui le choix entre deux autres couleurs, ainsi il se sent entendu et gagne en autonomie et vous gardez de cette manière la main sur le choix à faire.

 

Parents, faites vous confiance, respirez…tout finit toujours par passer.