Le besoin de limites et la question de l’autorité

 

Poser un cadre à votre enfant est indispensable à son bon développement. Il a un besoin impérieux de contenance et de limites. En effet, ce cadre, ces limites permettent à l’enfant de se sentir sécurisé. C’est à l’adulte de répondre à ces besoins, à travers son portage, son toucher, son attention, ses paroles et son accompagnement.

Non, c’est non !

Le « non » que vous formulez à votre enfant doit être clair et cohérent, le ton doit être adapté, sans crier :    Non c’est non !

Il est essentiel que vous fixiez votre cadre et que vous vous y teniez (on parle doucement, on agit avec gentillesse,…).

Le positionnement de votre autorité doit être un parfait équilibre entre fermeté et bienveillance.

Dans la question de l’autorité, il est important de faire la différence entre « position » et « pouvoir ». En effet, en tant qu’adultes, nous ne détenons pas de « pouvoir » sur les enfants mais une « position ». Celle d’un adulte sécurisant, qui pose des limites à son enfant afin qu’il puisse :

  • se développer en toute sécurité (physique mais aussi morale, psychique, affective,…),
  • comprendre ce qu’il a le droit ou non de faire,
  • apprendre à vivre en société.

Quand l’enfant « cède », ça ne doit pas être parce que c’est à l’adulte d’avoir le dernier mot, mais plutôt parce que votre enfant, dans votre positionnement a compris que ce cadre, ces limites le protègent .

 

Comment faire pour que mon enfant accepte le « non » ?

Tout d’abord, il est important de rappeler que l’autorité ne doit jamais prendre la forme de maltraitance, ni morale, ni physique. Elle ne résout rien, au contraire.

L’adulte doit accueillir le ressenti de l’enfant avec bienveillance et non-jugement et l’aider à verbaliser ses émotions ; donnez lui l’espace, le temps pour s’exprimer, ainsi vous l’aiderez à gérer sa frustration, ses attentes non satisfaites,…Cela permet d’ouvrir le dialogue avec votre enfant.

Vers la fin de sa première année l’enfant comprend les notions de « permis » et « défendu », mais il n’a pas encore la notion de causalité, alors patience, vous allez devoir répéter de nombreuses fois le cadre avant qu’il     soit acquis par votre enfant.

Le cerveau de votre jeune enfant est encore immature, il est important de comprendre que le tout-petit ne provoque pas, il « explose » face à de trop fortes émotions qu’il n’arrive pas à comprendre.

Pour l’enfant, il est difficile de respecter les limites même s’il les a compris, il sera plus facile de les lui faire accepter tant ses besoins seront entendus et satisfaits.

Il est essentiel de faire attention à ses propres façons de faire car vous le savez, l’enfant apprend essentiellement en imitant, en reproduisant des situations du quotidien. La valeur d’exemple est fondamentale.

Féliciter ses réussites pour l ‘encourager à reproduire, faites un tri dans vos exigences, ce qui est pour vous négociable ou non.

L’autorité doit être bâtie sur un socle de confiance, si vous dites quelque chose, il est important de vous y tenir.

Les mots que vous employez, vos expressions faciales, sont essentiels, en effet si vous le réprimandez sur une règle qu’il n’a pas respecté en souriant, l’enfant qui est beaucoup plus sensible à la communication non-verbale ne retiendra que votre sourire, et un sourire c’est une expression positive…

Le tout-petit ne comprend pas toujours le sens de la négation, il est donc préférable d’utiliser des formules positives : dans la phrase « ne crie pas », l’enfant va retenir « crie », essayez plutôt « parle doucement ».

Enfin, il est important de ne pas se mettre trop de pression ou de se sentir coupable parce que votre enfant ne respecte pas le cadre fixé, tous les enfants passent par cette phase d’opposition. Si vous vous sentez dépassés par certaines situations, n’hésitez pas à vous faire aider ou à passer le relais.

Faites vous confiance, vous faites du mieux que vous le pouvez pour votre enfant, là est l’essentiel.

 

Faites vous confiance, vous faites du mieux que vous le pouvez pour votre enfant, là est l’essentiel.

(Chers parents, je vous invite à consulter le tableau de communication positive du site : papapositive.fr, vous y trouverez une mine de phrases positives)